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CA 125 (Antigène de cancer 125)

UNITÉS SI (recommande)

UNITÉS CONVENTIONNELLES



Synonyme
Carbohydrate Antigène 125
Unités de mesure
U/mL, kU/L

Cette glycoprotéine se trouve dans le sérum et le plasma de femmes présentant un carcinome épithélial séreux de l’ovaire, à l’exception de tumeurs dont le risque de malignité est très faible. Le test est un élément utile pour compléter le bilan d’extension d’un cancer ou détecter une récidive chez les patientes ayant subi un premier traitement et pour lesquelles un contrôle régulier est recommandé.

Le test s'utilise également dans le suivi des taux de CA 125 chez les patients atteints de cancer. En association avec le test Elecsys HE4, le test permet également d'évaluer, à l'aide de l'algorithme ROMA (Risk Of Ovarian Malignancy Algorithm), le risque de cancer ovarien chez les femmes préménopausées et postménopausées présentant une masse pelvienne.

Le CA 125 appartient à la famille des marqueurs tumoraux de type hybridome. L’antigène a été défini à partir de l’anticorps monoclonal (MAb) OC 125.

Le déterminant antigénique CA 125 se trouve sur une glycoprotéine de poids moléculaire élevé (200 à 1000 kD), isolée à partir de bouillons de culture ou de sérum. Le déterminant antigénique CA 125 présente la structure d’une protéine, mais avec des chaînes latérales de glucides associées.

L’anticorps monoclonal OC 125 a été obtenu à partir des lymphocytes d’une souris immunisée avec des cellules d’un adénocarcinome de l’ovaire (OVCA 433 = Ovarian Carcinoma Cell Line). Le test utilise l’OC 125 comme anticorps de dépistage. L’anticorps de capture utilisé est le MAb M 11, utilisé depuis 1992 dans les tests CA 125 de deuxième génération.

Le CA 125 est présent en grande quantité dans les tumeurs épithéliales non mucineuses de l’ovaire et peut être détecté dans le sérum. Le CA 125 n’apparaît pas sur l’épithélium de surface de l’ovaire sain (adulte ou fœtal). Les cancers ovariens représentent environ 20 % de l’ensemble des tumeurs gynécologiques (incidence: 15/100000).

Le CA 125 a été observé dans l’amnios ainsi que dans l’épithélium cœlomique, tous deux tissus d’origine fœtale. Dans les tissus de l’adulte, on a trouvé du CA 125 dans l’épithélium de la trompe, dans l’endomètre et dans le canal cervical utérin.

Des taux élevés ont été parfois trouvés lors de pathologies gynécologiques bénignes telles que les kystes ovariens, les métaplasies ovariennes, les endométrioses, les fibromes ou les inflammations du col utérin. Le taux de CA 125 peut être légèrement élevé en début de grossesse mais également lors d’hépatite ou de pancréatite aiguë ou chronique, d’affections gastro- intestinales bénignes, d’insuffisance rénale, de maladie auto-immune, etc.

Une nette augmentation du taux de CA 125 a été observée lors de maladies bénignes du foie telles que la cirrhose ou l’hépatite. Des taux très élevés se rencontrent lors de maladies bénignes ou malignes souvent associées à de l’ascite. Bien que les taux de CA 125 les plus élevés aient été mesurés chez des patientes présentant un cancer ovarien, ils peuvent également être considérablement augmentés en cas de tumeurs malignes de l’endomètre, du sein, du tractus gastro-intestinal ou d’autres formes de cancer.

Bien que relativement peu spécifique, le CA 125 est actuellement le marqueur tumoral le plus utile pour le suivi thérapeutique et le contrôle de l’évolution du cancer séreux de l’ovaire. Lors du bilan initial, la sensibilité du CA 125 dépend du stade de la maladie selon la classification FIGO (Federation of Gynecology and Obstetrics). Les stades avancés de la maladie sont en corrélation avec les taux élevés de CA 125.

La sensibilité et la spécificité diagnostique du test CA 125 II lors du diagnostic initial ont été établies en comparant les résultats obtenus pour des patientes atteintes d’un cancer ovarien (stades I à IV) avec ceux de patientes présentant des pathologies gynécologiques bénignes. Au seuil décisionnel de 65 U/mL, la sensibilité est de 79 % pour une spécificité de 82 %. Pour augmenter la spécificité, le seuil décisionnel doit être fixé plus haut. On obtient la meilleure valeur clinique en fixant le seuil à 150 U/mL (sensibilité: 69 %, spécificité: 93 %). Pour une spécificité de 95 %, selon les recommandations de van Dalen et coll., on atteint une sensibilité de 63 % (valeur seuil: 190 U/mL).